Le début de la chasse aux perfides trompeurs : plusieurs agents éducatifs sanctionnés à Oyem

Publié le 11 septembre 2024 à 22:44

C’est par une note circulaire que Luc Constant Megne, directeur d’académie provincial du Woleu-Ntem, a frappé fort. Dans une décision qui suscite la controverse, plusieurs agents du système éducatif de l’école publique communale de la Sablière, à Oyem, ont été mis au chômage pour "non-respect des consignes hiérarchiques" relatives à la gratuité des frais scolaires dans les établissements publics. Les agents concernés, désormais sur la touche, sont NDONG MBA, OBONE MBA Darrel, OBONE Azame, MEUNIER Tomo, MINKUE BIVEGUE Sylvie, ONDO EMVO Eric et OBIANG MEYE Joseph.

Dans cette circulaire, Luc Constant Megne parle de la nécessité de sévir contre ceux qui, au sein du système éducatif, se livrent à des pratiques allant à l'encontre de la politique gouvernementale de gratuité des frais scolaires. Derrière cette formulation, les agents sanctionnés sont accusés d'avoir imposé des frais malgré l'interdiction formelle de la hiérarchie. Le directeur d’académie a qualifié ces actes de "trompeurs", justifiant ainsi une sanction radicale.

Cette mesure fait écho à un malaise croissant au sein de l'éducation publique au Gabon. Les enseignants et les administrateurs sont souvent coincés entre des directives strictes et un manque cruel de ressources pour faire fonctionner les établissements. Les frais imposés aux parents, bien que officiellement interdits, sont parfois le seul moyen de maintenir les infrastructures scolaires en état.

La gratuité des frais scolaires, un principe inscrit dans les politiques publiques depuis plusieurs années, semble devenir une pomme de discorde dans le système éducatif gabonais. Si, en théorie, cette mesure vise à garantir l'accès de tous à l'éducation, sur le terrain, elle pose problème. Les établissements peinent à joindre les deux bouts sans contributions extérieures. Les subventions de l'État ne suffisent pas à couvrir les besoins essentiels, comme les fournitures scolaires, les équipements de classe, voire les réparations des infrastructures.

La gratuité des frais scolaires, un principe inscrit dans les politiques publiques depuis plusieurs années, semble devenir une pomme de discorde dans le système éducatif gabonais. Si, en théorie, cette mesure vise à garantir l'accès de tous à l'éducation, sur le terrain, elle pose problème. Les établissements peinent à joindre les deux bouts sans contributions extérieures. Les subventions de l'État ne suffisent pas à couvrir les besoins essentiels, comme les fournitures scolaires, les équipements de classe, voire les réparations des infrastructures.

Les agents de l’école publique de la Sablière, désormais sans emploi, se seraient trouvés dans une situation où l’application stricte des consignes de la hiérarchie ne leur permettait plus de garantir un fonctionnement correct de l’établissement. Leur choix de contourner ces directives en demandant des frais pourrait être perçu comme une tentative de survie face à un système défaillant. Mais pour Luc Constant Megne, cela constitue une trahison du principe de gratuité, qu’il semble vouloir défendre à tout prix.

La UNE WOLEUNTEMOISE Septembre 2024


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