Affaire Bertrand Afane Mvondo : Les coupables placés sous mandat de dépôt à la prison d’Oyem

Publié le 20 septembre 2024 à 12:27

Minvoul, 19 septembre 2024 – L’énigme qui entourait la tragique agression de Bertrand Afane Mvondo, ressortissant camerounais de 47 ans, survenue dans la nuit du 30 au 31 août dernier, vient de trouver son dénouement avec l’arrestation des cinq principaux suspects. La Direction générale des recherches (DGR) du Woleu-Ntem et la brigade de gendarmerie de Minvoul ont dévoilé les motifs ayant conduit au drame qui a secoué la communauté de ce petit chef-lieu du département du Haut-Ntem.

D’après les autorités, Bertrand Afane Mvondo a été pris à partie dans des circonstances troubles, alors qu’un groupe d’individus poursuivait un prétendu intrus dans les rues de Minvoul. Les cinq personnes mises en cause, Aimé Martial Nguema Minso alias Abido, Aristide Eko Mba Minso alias Aristo, Emmanuel Constant Assogho Eko alias Ass, Evelagnou Ntseme, et Djefry Nze Adzabe, ont été placées sous mandat de dépôt le lundi 16 septembre 2024, à la prison d’Oyem. Elles sont accusées de coups mortels ayant entraîné le décès de la victime.

L’enquête a révélé que tout avait commencé par une scène d’effroi dans la nuit du 30 août. Stella Elleu Nguema, une habitante du quartier Missabe, est réveillée en sursaut par les pleurs de son enfant vers 3 heures du matin. À sa grande stupeur, elle découvre une silhouette sombre dans sa chambre. Apeurée, elle alerte son oncle, Emmanuel Assogho Eko, dont l’appel à l’aide est rapidement entendu par les autres membres de la famille présents dans la maison.

Armés de courage, Aimé Martial Nguema Minso et ses proches se lancent à la poursuite de l’intrus, qui parvient toutefois à s’échapper dans la pénombre. La traque les mène à un champ d’ananas voisin, où Aristide Eko Mba Minso découvre une paire de chaussures abandonnée. Cette trouvaille renforce leur détermination à capturer l’individu qu’ils pensent être le propriétaire des souliers.

La chasse continue dans les ruelles sombres de Minvoul, et la fratrie finit par converger vers le quartier Pays-Bas, près du lycée catholique Saint-Jean. En interrogeant les passants, ils cherchent désespérément un homme vêtu de noir et pieds nus. Mais au lieu de trouver leur cible, c’est Bertrand Afane Mvondo qu’ils finissent par accuser, probablement à tort, d’être l’intrus.

Sous l’effet de la panique et peut-être d’une volonté de rendre justice eux-mêmes, les membres de ce groupe se seraient alors livrés à un passage à tabac de Bertrand Afane Mvondo. Les blessures infligées lors de cette agression se sont avérées fatales pour ce père de famille camerounais, qui n’a pas survécu à ses blessures.

Interpellés après une brève enquête, les cinq protagonistes de cette tragédie ont été présentés devant la justice et écroués à la maison d’arrêt d’Oyem. Ils devront répondre de leurs actes devant le tribunal pour coups mortels. Le dossier, toujours en cours, pourrait encore révéler d’autres détails troublants sur cette nuit qui a viré au cauchemar.

La communauté camerounaise de Minvoul, ainsi que la population locale, reste profondément marquée par cet incident. Le procès à venir suscite d’ores et déjà beaucoup d’attente et pourrait permettre d’éclaircir les zones d’ombre restantes autour de ce tragique fait divers.


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