Par un poste récemment publié, Francis NKEA NDZIGUE, ancien ministre et avocat au Barreau du Gabon, pose un regard critique sur le projet de loi organique portant Code électoral en République Gabonaise. Ce texte soulève de nombreuses interrogations quant à la transparence du processus électoral et à la légitimité des organes chargés de son encadrement.
Le projet de Code électoral en discussion semble, selon NKEA, faire abstraction de la transparence, un principe pourtant fondamental pour restaurer la confiance dans les élections. Le processus électoral, de l’établissement des listes jusqu’à l’annonce des résultats, serait marqué par une absence de participation des principaux acteurs, les candidats eux-mêmes. "Comment sécuriser son vote si les procès-verbaux, essentiels pour vérifier les résultats, sont souvent manipulés ?" s’interroge-t-il.
L’article critique également la création de nouvelles structures électorales, notamment la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections, qu’il qualifie d’organe factice. NKEA remet en cause la pertinence de cette Commission, la comparant à un
"collège des hauts commis de l’État" déjà sous le contrôle de la Cour constitutionnelle. La redondance des missions entre cette nouvelle entité et l’Autorité de Contrôle et de Supervision des Élections est également pointée du doigt. Cette dernière, censée veiller à la régularité des élections, empiéterait sur les prérogatives de la Cour constitutionnelle.
NKEA insiste sur les quatre règles essentielles à une véritable transparence électorale :
1. Participation ouverte : Les processus doivent être accessibles à tous, y compris aux candidats de l’opposition et à la société civile, pour garantir la sécurisation des suffrages.
2. Décision collective : Les décisions doivent être prises de manière ouverte, offrant au public l’opportunité d’exprimer ses opinions.
3. Accessibilité de l’information : Les informations sur toutes les étapes du cycle électoral doivent être disponibles pour tous les citoyens.
4. Observation indépendante : L'accréditation d’observateurs non-partisans doit être assurée pour surveiller chaque phase du processus.
L'ancien ministre conclut en remettant en question le respect de ces principes par le projet de Code électoral actuel. La transparence annoncée ne serait-elle qu’un leurre pour masquer des mécanismes de contrôle rigides et centralisés ?
L'article de NKEA a provoqué une onde de choc, ravivant le débat sur l'intégrité du système électoral gabonais. La société civile et l'opposition politique dénoncent déjà un projet de loi visant à renforcer la mainmise du pouvoir sur le processus électoral. Ce texte pourrait bien être la pierre angulaire d’une controverse politique majeure, avec des élections en ligne de mire.
En résumé, Francis NKEA NDZIGUE, par son analyse, met en lumière les failles potentielles d'un projet de loi qui pourrait saper davantage la confiance des Gabonais dans leurs institutions électorales. Alors que le débat continue, la question reste ouverte : ce projet de Code électoral peut-il réellement garantir la transparence et la démocratie ?
Ajouter un commentaire
Commentaires